Si aujourd’hui la sauce soja se retrouve quotidiennement sur toutes les tables d’Asie et dans tous les restaurants asiatiques que l’on trouve en Europe, c’est à cause de son goût qu’elle doit à un savoir-faire unique mais surtout ancestral !  Si vous aimez la sauce soja comme nous, vous vous êtes probablement demandé d’où vient cette sauce ?  Quand a-t-elle été créée, et par qui ?  Il est grand temps de découvrir l’histoire de la sauce soja.

D’où vient la sauce soja ?

Aujourd’hui quand on parle de sauce soja, on pense directement au Japon, car elle accompagne Sushis, Makis, Sashimis, pleins d’autres plats, mais la sauce soja est-elle vraiment japonaise?

Au risque de vous décevoir, la sauce soja n’est pas japonaise, ou plutôt pas vraiment ! Et tout cela parce que la sauce soja traditionnellement fabriquée au Japon aujourd’hui, est composée quasiment des mêmes ingrédients qu’un condiment chinois venu de l’antiquité, le Jiangyou .  L’origine des sauces fermentées se trouve en Chine au sous le règne de la dynastie des Zhou entre l’an 1045 et l’an 256 av J-C, au vu des dates assez lointaine, il est impossible de déterminer la date de la création de ce qui donna plus tard la sauce soja, mais les plus anciennes traces d’un document mentionnant ce type de sauce remontent à la période de la dynastie des Han, donc entre 206 av J-C et 220 ap J-C ce n’est seulement que bien plus tard, au VIe siècle que le Jiangyou fait ses débuts au Japon, en même temps que l’introduction du bouddhisme dans le pays.

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Ce qu’il faut savoir pour comprendre pourquoi la sauce soja est autant consommée au Japon, c’est qu’au VIIe siècle, un édit impérial imposa l’interdiction de consommer des animaux à quatre pattes sur l’ensemble du territoire, et alors que les poissons remplacent la viande rouge dans l’alimentation des japonais pour plus d’un siècle, les sauces à base de viandes et de poisson sont moins utilisées et progressivement remplacées par la sauce soja. 

La fabrication du Jiangyou est alors associée à la production du Miso japonais au IXe siècle mais change rapidement de saveur, grâce aux levures présentes sur place et à la qualité de l’eau utilisée, au XIIIe siècle, un moine bouddhiste japonais du nom de Shinchi Kakushin se rends compte que le liquide qu’on trouvait à la base des tonneaux de miso était suffisamment savoureux à lui seul pour être utilisé en cuisine , il modifie alors la recette du miso en y ajoutant plus d’eau et en faisant chauffer le tout après la fermentation, afin d’obtenir plus de ce liquide riche et savoureux, qui sera d’abord appelé Tamari au XIVe siècle et enfin Shoyu au XVIe siècle.

Pour conclure, nous devons la sauce soja japonaise ou Shoyu, à un moine bouddhiste japonais qui modifia il y a plusieurs siècles de cela, une recette de Miso qu’il ramena d’un voyage en Chine.